mardi 2 février 2021

De Dickens à Stevenson : L'Enfant-Pan et la littérature britannique du XIXème siècle

 Aujourd'hui, je vous propose de poursuivre ensemble une partie de l'itinéraire que j'ai emprunté pour concevoir L'Enfant-Pan.

Au-delà de l'oeuvre de l'Ecossais James Barrie, je suis un véritable fan de la littérature anglo-saxonne du XIXème siècle. Revisitons donc un peu les classiques de cette période et l'écho qui leur est rendu dans le roman. Cette littérature dite "jeunesse" a largement dépassé le cadre de ce lectorat spécifique, comme vous allez pouvoir le constater.

Charles Dickens, le plus grand

Véritable témoin de son époque, le "géant" Dickens n'a cessé, dans ses romans, de dénoncer les conditions misérables du peuple et notamment des enfants. 

Les premiers chapitres de l'Enfant-Pan montrent un Peter évoluant dans un contexte qui n'est pas sans rappeler ceux de David Copperfield ou d'Oliver Twist. L'enfant innocent qui, comme une initiation à l'âge adulte, effectue la douloureuse expérience de le vie au cours de ses premières années, voici un thème de prédilection de l'écrivain anglais. Le réalisme avec lequel il décrit et décrypte la société anglaise est stupéfiant et n'a sans doute pas d'égal. Les personnages de ses romans ont une intensité qui les rend singulièrement vivants. La langue qu'il manie avec une force poétique sans pareil donnent une profondeur à son propos et à son récit.

Bref, un must !

 

Frederick Marryat et Robert Ballantyne, les pionniers

Moins célèbre chez nous que Dickens (dont il fut une connaissance), cet écrivain londonien n'en est pas moins considéré comme un auteur majeur de la littérature anglo-saxonne. 

Vénéré par Hemingway himself pour ses récits de mer comme  Le Vaisseau fantôme, Frederick Marryat est notamment l'auteur de romans évoquant la vie de naufragés tel que Les Nouveaux Robinsons. Un thème à la mode au XIXème siècle.

Je fais référence à cet auteur au début de L'Enfant-Pan. En effet, on trouve ses ouvrages dans la bibliothèque de L'Oiseau blanc, l'institut où est envoyé Peter.

L'écrivain écossais Robert Ballantyne, quant à lui, a marqué les générations d'auteurs (Stevenson, Golding...) qui ont suivi avec son roman L'île de Corail, qui fut l'un des premiers récits d'aventures à mettre en scène uniquement des enfants.

 

Robert Louis Stevenson, les possibilités d'une île

Comment écrire un roman avec des personnages de pirates et une île sans penser à l'auteur de la célèbre L'île au trésor ?  Son récit trouve d'ailleurs son inspiration dans celui, précédemment cité, de son compatriote Robert Ballantyne.

Si l'Ecossais ne s'est évidemment pas cantonné à ce roman, puisqu'il est entre autres l'auteur de L'Etrange cas du Docteur Jekyll et de Mr Hyde, le récit où l'on suit les aventures du jeune Jim Hawkins trouve une résonance particulière dans L'Enfant-Pan. 

Les pirates que rencontre Peter sont d'un tout autre acabit que Long John Silver (chut ! je n'en dis pas plus !) mais là aussi, la quête d'un trésor s'avère l'une des clefs de l'histoire. 

Un trésor doté de bien des symboles, d'ailleurs...

Voilà, j'espère que ce court article vous a plu. Je vous donne rendez-vous à une prochaine fois et n'hésitez pas à me faire part de vos impressions, partagées au fil de mes pages. A bientôt !

A.D.

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